Après quatre mois de vie, le bassin a trouvé son rythme de
croisière. Chacun y joue son rôle, plantes, poissons, eau, insectes, oiseaux même; seuls intrus les chats qui m'ont prélevé l'esturgeon et une carpe. Autrement, ce petit écosystème vit sa vie
tranquillement.
Aujourd'hui, nous allons
procéder à la pose de ce qui doit donner une petite cascade. Lors de la création, nous avions formé un "bec" tant bien que mal avec la bâche et une armature en bâton de bois.
J'ai fabriqué en terre cuite (grès) un genre de canalisation avec une sculpture qu'on a eu du mal à baptiser.
Alex penchait pour "le gobeur de mouches", je préfère "le souffleur de vent".
Le but du jeu consiste à inclure ces nouveaux éléments. Ce n'est pas simple car il faut "reconstruire" toute
l'installation de filtrage, re découper la bâche et reconstituer le chemin de l'eau en évitant évidemment toute fuite puisque il n'y a de renouvellement d'eau que lorsqu'il pleut (en ce moment,
pas de problème !), le système fonctionnant avec pompe et filtres en circuit fermé.
Première opération, vider le bassin de ses plantes, ses ornements, ses éclairages pour n'y laisser que l'eau et
les poissons; puis dé construction du système existant
... ajout de terre ...
... façonnage du nouveau filtre naturel qui est composé comme l'ancien d'une cuvette de terre naturelle et bien
tassée sur laquelle est posée la bâche; on y verse des graviers de pouzzolane, on y dispose des iris
d'eau et la nature fait le reste ...
... pendant ce temps, d'autres nettoient les éléments qui seront replacés lorsque l'installation sera terminée
...
... premier essai de mise en place ...
... ça ne va pas, le rebord constitué par la terre n'est pas assez rigide et le bec d'où coulera l'eau est trop
près de la surface; il faut remblayer un peu et rigidifier le bord ...
... Ceci fait, on repositionne le tout pour procéder à un nouvel essai de mise en eau ...
... ça baigne !
La sculpture a deux utilités : elle sert à cacher la bâche et elle a une fonction de contrepoids; de plus, ça
fera un perchoir supplémentaire pour les oiseaux qui viennent parfois se reposer au bord de l'eau.
... quelques galets pour terminer ...
... et voilà, il ne reste plus qu'à tout ranger, plantes, éclairages, pompe, à laisser les poissons s'habituer
à leur nouvel environnement, à se refaire leurs cachettes, aux plantes à réinstaller leurs racines, aux nénuphars à retrouver le calme de l'eau, bref, à tout le bassin et ses alentours à se
remettre de ce petit traumatisme qui aura tout de même demandé presque quatre heures de travail.
La prochaine et dernière étape (et pas la moindre) sera l'installation d'une margelle qui ceinturera cette
pièce d'eau. Pour l'instant les conceptions des trois propriétaires de ces lieux sont différentes. Il va falloir se documenter, argumenter, convaincre afin de faire l'unanimité (indispensable) et
... prendre une décision.