Le Vieux Port
Le Vieux Port est le premier tome d’une saga qui en comptera trois. L’histoire commence à la fin de la Première Guerre mondiale et se poursuit jusqu’en
1945. Dans Marseille, pôle de violence mais aussi ville refuge, les destins de deux familles - d’un côté des nobles, propriétaires terriens, de l’autre des émigrés italiens - se croisent et se
mêlent. Sur une toile de fond où se succèdent mouvements sociaux, Front populaire et guerre mondiale, Sébastien de Portallan va se laisser entraîner dans un milieu d’affaires véreux, pendant que
Maria Batutti apprend à parler, à lire en français et s’intègre dans son nouvel environnement. Hélène, la jeune fille « bien née », et Sandro, le fils d’immigrés, vont grandir et s’aimer sous les
regards désapprobateurs ou attendris des différents membres de leurs familles : premières convictions et premières désillusions, premier amour et premières déchirures, premiers engagements et
premières trahisons.
Dans le premier tome, Le Vieux Port, les destins croisés de deux familles, des nobles terriens provençaux et des immigrés italiens, nous conduisaient de
la Première Guerre mondiale à la Libération de Marseille en 1944. Maintenant, Marseille est une ville meurtrie. On y manque de tout, les conflits sociaux s'y multiplient, les ambitions s'y
affrontent. Les communistes dominent la ville, régentent le port. Hélène de Portallan assure tant bien que mal la présidence des Huileries familiales avant d'en confier la direction à son frère
et de poursuivre sa carrière d'avocate.
En Indochine, la guerre fait rage. Le conflit algérien déchire les familles, le pays tout entier. De Gaulle revient au pouvoir et Hélène, une nouvelle fois, s'engage dans un combat dangereux. Alors que les industries traditionnelles dépérissent, les Pieds-Noirs débarquent par centaines de milliers quai de la Joliette. Dans la ville en ébullition, se règlent de vieux comptes et la famille d'Hélène ne sera pas épargnée.
L'ancienne résistante, fervente gaulliste, aujourd'hui mère de trois enfants, entre en politique. Mais elle accepte mal les contraintes partisanes et se voit forcée d'abandonner son mandat. D'autres luttes l'attendent.
A travers les Barutti-Portallan, Yann de l'Ecotais retrace avec ampleur l'évolution d'une région, de la fin de la guerre à la veille de mai 68.
Des prémices de la Grande Guerre à la Libération (Le Vieux Port), puis de 1944 à la veille de Mai 68 (Notre-Dame-de-la-Garde), les destins des Portallan, nobles terriens provençaux, et des Barutti, immigrés italiens, se sont croisés, heurtés, pour finalement se mêler.Alors que, dans les rues de Marseille, se lèvent de nouveau les poings de la révolte, que leurs enfants vivent leurs premières aventures sentimentales et professionnelles, voici venu, pour Hélène et Sandro, le temps des réussites de carrière et des incertitudes de la passion.
Engagée dans le combat des droits des femmes, la défense de l'environnement et l'affrontement direct avec l'extrême droite, Hélène Barutti-de Portallan, que tous appellent désormais la " Mamy verte ", ouvre la voie politique à un de ses fils, Clément, ancien capitaine de l'Olympique de Marseille, devenu homme d'affaires. Dans la ville, la crise économique n'a jamais été aussi grave. L'industrie et le port sont exsangues. Le chômage atteint des sommets inconnus. Les espoirs insensés placés dans la création de Fos-sur-Mer sont largement déçus. Les vagues de l'immigration sont de plus en plus mal supportées.
Pourtant, à la veille du XXIe siècle, Marseille la rebelle, encore une fois, relèvera la tête sous le choc des ethnies et des cultures - comme en 600 avant J.-C., quand Cryptis et Protis fondèrent la cité.