Escapade à Madrid (1ère journée)
Un petit peu "à l'arrache", parce qu'il nous fallait une destination pas trop lointaine et inédite, nous avons jeté notre dévolu sur Madrid pour passer 3 jours de dépaysement et de découvertes. Nous avions gardé de l'Espagne le délicieux souvenir de notre séjour à Barcelone (cf : blog catalan) et si l'émerveillement a été moindre, nous avons tout de même été épaté par la capitale espagnole.
Quelques images de cet instant madrilène (cliquez sur les photos pour les voir grandeur nature)
Une excellente chose pour commencer : le métro. Il vous amène de l'aéroport au centre ville dans des conditions très confortables : pas beaucoup de places assises, mais métro moderne (voitures Alsthom : cocorico), pas trop bruyant, propre avec indication sur bandeau défilant du prochain arrêt et des correspondances avec les autres lignes, avec également quelques stations joliment décorées et quelques couloirs délicatement tagués. Les voitures de certaines lignes bénéficient même d'une climatisation bienfaisante en ces lieux.
Après l'installation et la dépose des bagages à l'hôtel (Husa Paseo Del Arte), revêtus de l'uniforme du crapahuteur, nous voilà partis, museau au vent, bloc-notes en poche et boîte à pixels en état de marche dans les rues de la ville, en commençant par le Passeo del Prado, un boulevard bordé de jardins, de boutiques et de musées.
C'est la rue la plus célèbre de Madrid; c'était une peupleraie jusqu'au XVIIIème siècle. Ensuite cet espace s'est transformé en une promenade fermée par deux extrémités semi-circulaire. C'est devenu l'un des lieux de promenade préféré vu la densité des passants et flâneurs.
En bifurquant vers la gauche pour nous diriger vers la plaza Mayor, nous avons traversé plusieurs quartiers plus populaires.
Et tout d'abord, je me suis aperçu que l'église de scientologie avait pignon sur rue à Madrid
Après le catholicisme, le franquisme, une autre sorte de secte esquinte les esprits.
La maison de Cervantes qui est devenue une boutique orthopédique.
La Plaza Mayor est un espace rectangulaire d'environ 120 mètres sur 90, entouré de portiques sur lesquels tombe un ensemble d'édifices avec balcons. Comme les place médiévales d'antan elle est le coeur de la vie citadine de Madrid (un peu comme la place Saint-Marc à Venise ou un mélange de place Beaubourg et de place du Tertre à Paris). Cet endroit abritait le marché et toutes sorte de cérémonies et de spectacles publics. Elle fut utilisée comme plaza de toros jusqu'au XIXème siècle.Malgré la perte de son caractère original (en 1790, suite à un incendie, la hauteur des édifices a été diminuée et l'aspect des façades a été modifié) la Plaza Mayor reste un espace très populaire, animée de jour comme de nuit. Elle abrite un grand nombre de cafés et magasins (hors de prix, evidentemente). Tous les dimanches s'installent philatélistes et numismates et au mois de décembre s'y trouve un marché de Noël pendant lequel les crèches partent comme des petits pains.
Si l'écho de leurs voix faibli, nous périrons "Paul Eluard"
Le 24 janvier 1977, dans un bureau d'avocats du travail situé au 55 de la rue Atocha, 4 avocats et un syndicaliste ont été assassinés, en laissant gravement blessés 4 autres avocats. Tous
membres du P.C.E. (Parti Communiste Espagnol) et du C.C.O.O. (Comisiones Obreras - Syndicat des travailleurs du Parti Communiste).
Cette sculpture reproduit le tableau de Juan Genoves "El Abrazo" (L'embrassade) symbole de la restauration de la liberté. Fut inauguré par la Municipalité de Madrid le 10 juin 2003 comme
hommage à ceux qui sont décédés dans ces bureaux d'avocats du travail. C'est l'hommage pour tous ceux qui sont décédés pour la liberté en Espagne.
Le 24 janvier 2007, pour le 30ième anniversaire de ce tragique évènement, cette plaque a été installé, pour informer le "Peuple de Madrid" et tous les visiteurs.
Mairie de Madrid
Fondation des Avocats du
Travail
(Traduction : Silvia de Benito)
Fin de le journée, sur le balcon de la chambre d'hôtel
( billet fait par Claudius
)