Escapade à Madrid (2ème journée)
Le lever du soleil sur la terrasse de la chambre de l'hôtel, il est huit heures du matin.
Nous sommes au 5ème étage; en face de nous, sur les terrasses de l'immeuble d'en face et parmi les toits de Madrid, de curieuses petites maisons derrière lesquelles le soleil apparait. Sur la photo du centre on peut apercevoir la façade "rouille" du forum Caixa et une partie de la façade végétale qui le jouxte (voir début du billet précédent).
Au programme aujourd'hui, le Real jardin Botanico, le musée Thyssen, la Gran Via et le Palacio Real.
Le jardin botanique a été créé en 1755 sur la requête du roi Ferdinand VI qui y fit installer une collection de 2000 plantes.Cette collection a été transférée au Paseo del Prado et inaugurée en 1781.. Le jardin se divise en plusieurs sections qui abritent chacune un ensemble d'espèces végétales. Depuis sa création le jardin dispose d'une bibliothèque et d'archives qui accumulent les informations sur ce lieu depuis 1775.Ce n'est pas seulement un centre de découverte du monde végétal, il offre aussi une agréable promenade purifiante et bienfaisante (surtout avec une température de 36 degrés) et on peut y voir diverses expositions et assister à des évènements saisonniers.
En exposition extérieure, au détour des allées, on pouvait voir les sculptures de José G. Onieva; l'exposition s'intitulait Aequilibrium
Bon, après cette petite pause, on continue la visite par les serres du jardin.
Et voilà, nous avons quitté l'ombre salvatrice des arbres exotiques et la touffeur des serres du jardin
botanique royal pour aller, quelques centaines de mètres plus loin, de l'autre côté du Passeo del Prado s'engouffrer dans le Museo
Thyssen-Bornemisza. Ce sera ma seule déception du séjour. Le prix d'entrée est prohibitif, et la part belle est faite aux primitifs italiens et flamands, aux portraits de la renaissance et à
la peinture allemande, au fauvisme et à l'impressionnisme. Ce n'est pas ma tasse de thé. Seules 2 ou 3 salles contiennent des oeuvres du 20ème, un peu de pop art et d'avant-gardisme. Les photos
sont interdites (même sans flash et on bute sur un gardien tous les 2 mètres cinquante.
Ci-dessous, la seule photo que j'ai pu prendre :
Nous avons décidé de rejoindre le Palacio Real en empruntant la Gran Via, une superbe avenue bordée de façades grandioses et arpentée par une foule nombreuse, cosmopolite et bigarrée.
Il était 15 heures passées et notre pantagruélique petit déjeuner, qui avait fourni les calories nécessaires à ces 5 heures de marche, était très loin; nous avons donc décidé de manger un morceau et nous nous sommes arrêté là, pour nous sustenter et nous reposer. Etant sur les "Champs Elysées" madrilène, il ne fallait pas s'attendre à de petits prix, mais bon, il faut de temps à autre refaire le plein.
Ah, qu'il est doux de s'alimenter et de s'abreuver tout en appréciant le spectacle de la rue !
... et après avoir fait le plein, évidemment ...
(remarquez l'attention des propriétaires qui ont poussé la délicatesse jusqu'à faire figurer un petit insecte dans chaque cuvette et urinoir afin que l'usager des lieux n'ait pas la tentation d'arroser les environs)
20 heures, un petit tour à l'hôtel pour attendre l'heure espagnole du dîner et comme on en avait plein notre derrière (pour ne pas dire plein le cul), contrairement à l'usage habituel
Puis, vers 22 heures nous sommes allés du côté de la Chueca déguster une paella arrosée d'un grand pichet bien frais de sangria
Dans tous les bars du quartier des écrans géants retransmettaient le match Barcelone/Inter de Milan. Les commentaires allaient bon train, les rues étaient animées et remplies d'aficionados. Certains n'hésitaient pas à rester de longues minutes dans des positions inconfortables pour ne rien louper. L'humeur de la foule et les clameurs variaient suivant les phases de jeu.
Soudain, de grands cris de joie et des clameurs d'enthousiasme, Barcelone avait donc gagné ? Pas du tout, c'était l'Inter de Milan qui avait remporté le match, renvoyant l'ennemi juré de Madrid, Barcelone, dans ses foyers. Ah, les joies primaires des supporters !
Nous, on s'en foutait (footait, même) totalement, la panse repue, les jambes dans le corps, un seul but après cette longue journée (on était même le lendemain) :
( billet fait par Claudius )