Mauritius, août 2012 1
Pour la deuxième
fois, nous avons décidé de séjourner quelques semaines à l'Île Maurice.
Pour essayer de connaître cette île magnifique, il ne faut évidemment pas s'embarquer dans un séjour "all inclusive" et même éviter
les grands hôtels. A mon sens, la manière idéale est la location chez un mauricien (merci monsieur Moorghen) l'utilisation maximale des transports en commun et la rencontre des gens, de la
cuisine, des paysages, de la faune et de la flore, des rencontres à déguster au rythme de la vie mauricienne.
En revoyant les photos prises, je me suis aperçu qu'il y avait beaucoup de doublons avec celles du premier séjour, tant certaines
choses nous ont marqué lors de ces vacances. C'est une impression curieuse : revoir un monde que nous avons tant apprécié il y a deux ans, et pourtant, le revoir de manière bien
différente.
Pourquoi différente ?
Parce que le premier séjour était un séjour découverte et que celui-ci est plutôt un séjour de partage. En effet, cette fois nous
sommes partis avec des amis, Sophie, Laurent et leurs filles Valentine et Caroline. Nous avons cherché à leur faire partager, et en profitant de nouveau nous-mêmes, ce qui nous avait séduit chez
ces gens, dans ces paysages. L'avantage, c'est que nous avons bénéficié d'une expérience qui nous a permis de gagner du temps (et de l'argent, il faut bien trivialement l'avouer) et que nous
avons replongé dans les charmes de cette île si attachante.
Pour le petit reportage que j'avais fait en 2010, j'avais classé mes billets et photos par thème. Pour ce séjour, je respecterai plutôt la chronologie qui sera ponctuée par les petits messages que j'écrivais le matin, alors que la maisonnée dormait encore, afin de donner des nouvelles à nos familles et à nos amis.
(un petit clic sur les photos pour les voir "en grand")
Le Gerbera, notre lieu de résidence pour le séjour, la cour vue à partir de la terrasse du 1er étage
Le drapeau:
Rouge. Pour le sang versé lors des nombreux conflits qui ont
jalonné son histoire. Pour la colère des vents qui provoque des cyclones dévastateurs. Mais aussi rouge plus réjouissant, plus festif, empli de passion: pour le séga, musique traditionnelle
accompagnée de danse rythmée et lascive où les corps ondulent, s'offrent, s'incurvent, se frôlent sous les rythmes des percussions.
Bleu. Pour la mer bien sûr qui dévoile une gamme infinie de
bleu: du lagon bleu turquoise au bleu indigo des profondeurs de l'océan. Mais aussi pour le ciel azuré dans lequel les nuages séduisent notre imagination par leurs formes changeantes.
Jaune. Pour le soleil omniprésent qui embrase l'horizon au
crépuscule. Pour la chaleur, caniculaire et moite. Pour le sable fin qui orne les plages du littoral. Et enfin pour le curry, le safran ou la cardamome qui flattent nos papilles gustatives à
travers une cuisine locale très épicée.
Vert. Pour ses paysages veloutés de verdure, ses champs de
canne à sucre à perte de vue, sa luxuriante végétation qui semble pousser avec plus de vigueur qu'ailleurs. Et pour son lac sacré de Grand Bassin, haut lieu de la culture hindouiste, empreint
d'une puissance spirituelle indéniable.
Le blason de l’île Maurice:
On y trouve un dodo et un cerf…
Le dodo est le symbole de la destruction des hommes, du passé de l’île. Cette bête curieuse et ridicule à réellement une importance
capitale ici.
Le cerf c’est l’inverse. Après avoir mangé toutes les espèces animales locales, dont le dodo et les tortues, les hollandais ont
importé des cerfs pour servir de réserve alimentaire aux bateaux en partance pour les indes. C’est le symbole de la vie qui reprend ses droits. Les cerfs sont encore très nombreux
sur l’île, et manger du cerf coûte moins cher que de manger du bœuf.
Les armoiries en elles-mêmes sont intéressantes. Trouver un bateau est logique pour un ancien comptoir, et une petite île.
Les palmiers représentent la nature verdoyante.
Les clefs viennent du surnom de l’île : « La clef de l’Océan Indien ».
De même, l’étoile au dessus du morne représente « l’étoile de l’Océan Indien ».
La devise : Stella Clavisque Maris Indici signifie « L’étoile et la clef de l’océan Indien »
Mauritius, août 2012, 1ère semaine
Dimanche 5 août :
Bonjour à tous, 8h20 heure locale. Nouvelles pour la famille et les aminches : Maurice toujours aussi sympa. Popo vient de livrer le petit déjeuner. Chez les Sosso ça roupille encore, et chez moi, je suis le seul debout. Va falloir que je batte le rappel.
Popo, Viviane et un neveu, la voiture de livraison et le résultat sur la terrasse du petit déjeuner
Hier, journée de repos après une onzaine d'heures passées dans l'avion, tout le monde était naze. Mais ça
n'a pas empêché un excellent repas du soir, typique mauricien pour les grands et Alex, un peu moins pour les filles, plus craintives. :o)
Aujourd'hui, programme prévu, plage puis faire connaissance avec les alentours pour la Sosso family.
à plus car connexion parfois problématique.
Lundi 6 août
:
7h30 heure locale - Le soleil est venu frapper à la porte pour me rappeler que je dois aller chercher le pain.
Hier longue marche sur la plage avec Laurent, quelques photos d'arbres sympas, bain dans l'océan Indien, puis dans la piscine (plus fraîche). Soirée débutée avec mines frites au bœuf bien parfumées et accompagnées d'une salade au marlin fumé. Début de nuit ambiance tripot puis sommeil bercé par les échanges gutturaux des chiens errants avec ceux du voisin.
Programme du jour, Casela Nature & Leisure Park.
Bonne journée à tous.
Mardi 7
août :
8h00 et le soleil est encore au rendez-vous, nous attendons tous les deux le réveil du reste de la troupe et le pantagruélique petit déj de Popo.
Hier journée éprouvante pour les organismes moisséens habitués à une certaine sédentarisation : crapahutage dans le parc Casela sous le soleil hivernal de Mauritius (un peu au-dessus de 30 degrés) à la découverte d'oiseaux bizarres, de tortues plus que centenaires et d'une flore endémique luxuriante; de très beaux points de vue sur toute la région également avec, au loin, les plages de Flic en Flac et le village de Tamarin. Une journée terminée dans la piscine qui, du coup, avait un petit côté glacial ce qui nous a ouvert l'appétit pour le menu concocté par Popo : poisson (du capitaine, c'est le poisson régional en Afrique) à la mauricienne, chouchous (un légume vert - la christophine - très fin au goût) lentilles, riz safrané et salade au poulet.
Bonne journée à toutes et à tous
Hier, nous avons retrouvé le petit peuple de la plage, la loueuse de transats et de parasols, le marchand itinérant de poisson précédé de l'odeur de sa pêche, les placeurs d'excursion à la roublardise bon enfant, les petites baraques ambulantes où l'on fait son repas du midi et Kevin, le "voleur honnête" qui vient de Rodrigue pour faire partager son bagout à toute la plage, il parle 4 ou 5 langues, mais ne sait pas lire, par contre, il sait compter parfaitement.
Aujourd'hui, journée Port-Louis.
dans le bus en partance pour Port-Louis ...
... et sur la route, à travers les vitres
Arrivés en ville
"c'est là qu'il faut faire pipi"
Bonne journée à toutes et à tous
Jeudi 9
août :
10h00, heure locale, la connexion est enfin effective; juste un petit mot avant de partir faire un peu de shopping, cueillir un peu de roupie (la roupie est très volatil) après avoir semé 40 fois moins d'euros et avant de lézarder un peu sur la plage.
Hier, journée "Port-Louis", la capitale; petit circuit dans le marché en plein air (heureusement parce que la narine est fortement attaquée par les étals à l'air libre), la rue de la soie, le quartier chinois, la cathédrale, les souks factices (en fait des centres commerciaux pour touristes aménagés façon souk), le marché couvert, coloré et intéressant où l'on découvre à l'état naturel ce qu'on mange parfois à l'aveuglette; la cuisine mauricienne, mélange de plusieurs origines (comme les gens, comme les religions, comme les habitations, cette île est un véritable patchwork) est parfumée et délicieuse. Un périple fait sous le soleil et terminé sous une paillote du port devant des boissons bien fraîche; piscine au retour (dans le noir de la soirée) et repas mi-chinois mi-mauricien.
Aujourd'hui donc, journée calme et préparation du périple dans le nord de l'île de demain.
Bonne journée à toutes et à tous
Vendredi
10 août :
19h45, heure locale. Pas de connexion ce matin, donc pas de nouvelles ce matin.
Nous venons de rentrer d'une journée dans le nord de l'île. Débutée par un passage à la citadelle de Port-Louis, elle s'est poursuivie par la visite du fantastique jardin de Pamplemousses (c'est pas le fruit, c'est le nom de la ville) : le paradis pour qui aime les arbres ... et ne redoute pas trop les moustiques. Repas chez Tante Athalie dans le village de Mon Goût : un ancien garage avec une collection de vieilles voitures et une honnête table créole. Poursuite de l’après-midi à Cap Malheureux, puis on atteint Pereybère et on redescend par Grand Baie en longeant l'océan par les plages. C'est le côté le moins sympa de Maurice, très touristique, plein de boutiques vendant n'importe quoi et même l'entrée des temples est payantes. Le temps s'y met, il pleut. Non, décidément, le Nord de l'île, c'est Pamplemousses et Cap Malheureux, le reste est trop friqué et trop internationalisé. C'est d'ailleurs là que s'est installé le club Med, c'est un signe !
En partance pour le nord, petit arrêt à la citadelle qui domine Port-Louis ...
... et nous voici dans le fabuleux jardin de Pamplemousses, pour moi le plus impressionnant endroit de l'île
retour par Cap Malheureux, Perebere et Grand Baie
Bonne soirée à toutes et à tous
Samedi 11
août :
Je m'aperçois que j'ai oublié de vous dire quelques mots sur une très intéressante expo que nous avons visitée "L'aventure du sucre" qui montre combien l'évolution de l'île est déterminée et accompagnée par le traitement de la canne à sucre. La canne à sucre a "fait" Maurice, à partir de sa découverte par les Hollandais puis de son exploitation par les Français puis par les Anglais. Aujourd'hui, cette canne à sucre qui a peu à peu envahi tous les recoins de l'île a complètement appauvri la terre. Maurice s'oriente de + en + vers le tourisme (est-ce un bien ?) après avoir eu une époque "tertiaire" avec un foisonnement de hot line qui s'étaient installées ici pour cause de main d’œuvre bon marché.
Bonne journée à toutes et à tous.