Est-ce que vous mangez "bien"

Publié le par Luciole






Extrait du dossier


Les pièges de la malbouffe


La peste soit des pesticides !


Vin, fruits, légumes... Les phytosanitaires y sont omniprésents. Mieux vaut consommer des produits de saison ou manger bio


«Mangez cinq fruits et légumes par jour !'» Suivant les recommandations, on s'était gavé de pommes et d'épinards. Problème : le cocktail de vitamines était aussi... riche en pesticides. Prenez la pomme : 27 traitements différents ! Idem pour notre sacro-saint vin. Une étude de PAN-Europe (Pesticides Action Network) sur I une quarantaine de bouteilles (dont certains crus classés !) a montré que tous les vins conventionnels étaient contaminés. Certains présentent des concentrations atteignant 5 800 fois les doses maximales de pesticides autorisées dans l'eau du robinet ! «Le raisin est un des fruits qui demande le plus de soins phytosanitaires, il n'occupe que 3% de nos terres agricoles mais il utilise 20% des pesticides totaux, explique François Veillerette, président du MDRGF (Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations futures) et coordinateur du PAN-Europe en France, qui a découvert 51 pesticides dans des raisins - dont certains interdits d'usage. Le pire est que nos vins sont dans les clous. Les autorités ont fixé des limites maximales autorisées de résidus (LMR) pour le raisin trop élevées.»
Ah, les LMR... La nouvelle réglementation européenne les a remises à plat, fruit par fruit. Sauf que la Commission n'a pas choisi l'harmonisation par le bas. Pour des pays comme l'Autriche, c'est un retour en arrière, puisque 65% des pesticides voient leur taux plafond augmenter, dont certains jusqu'à 1 000 fois ! En France, «on voit déjà que pour les pommes, les pêches ou les raisins, les LMR sont multipliées par 4 ou 5...», ajoute François Veillerette.
Que faire, à part passer au bio ? «Oubliez les courgettes marocaines en hiver : moins de transport, c'est moins de produits chimiques. Et attention aux produits en serre : tomates, laitues...», conseille Jean-François Narbonne, toxicologue. Gare aussi aux céréales, désormais traitées après la récolte, surtout si vous mangez des produits à base de farine complète !


Evitez les gros poissons

Jean-François Narbonne*

On a fait n'importe quoi pendant les Trente Glorieuses : la plupart des pesticides utilisés ont d'ailleurs depuis été interdits. La génération née entre 1970 et 1991 est vraiment une génération sacrifiée, celle qui subit la recrudescence du cancer et de la stérilité. Les polychlorobiphényles (PCB) interdits depuis vingt ans sont encore partout dans notre environnement. On en a même retrouvé dans des mers reculées d'Alaska chez les saumons ! Les poissons prédateurs, en haut de la chaîne alimentaire, sont les plus susceptibles d'être contaminés. Il faut donc éviter les gros poissons, loup, perche, thon, préférer de plus petits comme la sardine ou le maquereau. Les saumons et poissons d'élevage, dont la nourriture est contrôlée, sont très bien, à condition qu'ils aient des labels qualité. Et surtout proscrivez tout ce qui vient de la mer Baltique, mer fermée et remplie de cochonneries !

* Spécialiste de sécurité sanitaire des aliments et coauteur de «Toxiques Affaires. De la dioxine à la vache folle» (Ramsay).



Epluchez fruits et légumes

Dominique Belpomme*

On ne peut plus nier l'impact de notre environnement et de la pollution chimique sur notre santé. Ainsi le cancer : on a longtemps évoqué seulement deux facteurs de risque : l'alcool et le tabac. Mais comment expliquer la recrudescence du cancer chez l'enfant, +1% par an depuis trente ans ? Les premiers touchés sont les agriculteurs, au contact direct des pesticides, qui connaissent déjà un taux anormalement élevé de maladie de Parkinson et de certains types de cancer. Mais le risque de contamination par voie alimentaire existe. Les populations les plus exposées ? Les enfants de 0 à 3 ans et les femmes enceintes, à qui je recommande de manger bio. Si on ne peut pas manger bio, il faut au moins toujours laver et éplucher fruits et légumes. Cuire plutôt à la vapeur qu'à l'eau. Et pour des aliments comme laitue ou chou, toujours retirer les feuilles externes et le trognon.

* Cancérologue, président de l'Association pour la Recherche thérapeutique anticancéreuse. Auteur de «Ces maladies créées par l'homme» (Albin Michel).


Bonnes et mauvaises graisses

A EVITER
Les acides gras trans. Il en existe de deux sortes : 1) les AGT industriels, présents sous la dénomination «graisses végétales hydrogénées». Faute de réglementation, les fabricants ne sont pas tenus d'en mentionner la présence. 2) Les AGT naturels, qu'on retrouve dans le lait et la viande. Ils seraient moins néfastes que les trans industriels. Les acides gras saturés. Ce sont les «mauvaises graisses». Celles qui font augmenter le «mauvais cholestérol», celui qui bouche nos artères. Présents dans le lait entier, les produits d'origine animale, le beurre.

A PRIVILEGIER
Les acides gras monoinsaturés. Neutres, ils sont présents dans l'huile d'olive et l'huile de noix.
Les acides gras polyinsaturés. Ils contribuent à faire baisser le cholestérol. On trouve dans cette famille les fameux oméga 3, présents dans les poissons gras.


Doan Bui
Le Nouvel Observateur

Publié dans On mange

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L
Toutes mes excuses je débute sur internet .Voilà j'ai fait le nécessaire.Luciole
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S
Bonjour, vous publiez ici http://les-memoires-a-part-de-luciole.over-blog.fr/ une photo qui m'appartient source http://www.marseille-sympa.com/labrax.jpg qui plus est en utilisant ma bande passante !!! pouvez-vous svp la retirer  auplus tôtcordialement Sylvain Ronca - sarl Lakko n°1 rue Pytheas. 13001 MarseilleGSM : 06 14 89 18 61 Tel et fax : 04 91 33 67 09 Sarl de presse RCS Marseille B442371 043Edition de contenus Internet, textes et images
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