Le chemin d'Egrenay

Publié le par Luciole

Ce chemin a été inauguré le samedi 27 septembre 2008 par Jean-Jacques Fournier, maire de Moissy-Cramayel. Evidemment, nous y avions envoyé notre grand reporter muni de son petit carnet de notes et de son Nikon Coolpix. Je me suis donc rendu sur les lieux à pieds. Je le précise parce que sur les 30 ou 40 présents, nous devions être 4 ou 5 à vouloir tester pédibus les qualités de cette nouvelle promenade. Je suis entré sur le chemin par là :
Le brave homme que vous apercevez m'a informé que la "cérémonie" avait lieu à environ 2 km, au milieu de la promenade. J'ai donc entamé la marche par une petite montée pas trop abrupte d'un pas léger.
Ci-dessus, le panneau qui figure à cette extrémité
Pas grand monde, 3 ou quatre joggeurs, une cycliste, et les oiseaux qui cherchaient à couvrir le grondement de la circulation de la francilienne.
Beaucoup d'essences d'arbres et de buissons différents. C'est très agréable et joli à l'aube de l'automne.
D'un côté on a Prologis et les futurs chantiers d'aménagements paysagés, et de l'autre la francilienne, ses voitures et ses radars.
Soudain, au détour du chemin, je me frotte les yeux. Que se passe-t-il ? Me voilà revenu plusieurs années en arrière et, tel Bernadette Soubirous découvrant la vierge à Lourdes, on dirait qu'au loin, là où me porte mon regard d'aigle, se rejoue encore une fois la scène de la montée de la roche de Solutré par François Mitterrand et sa cour.
Mais non, voyons, ça n'est pas possible ! D'ailleurs je ne vois pas Jack Lang ! Effectivement, en me rapprochant, je reconnais le maire de Moissy, Jean-Jacques Fournier.
Avouez qu'il a de la prestance avec ses cheveux gris, sa belle écharpe rouge et son regard bleu tourné vers l'azur de l'avenir.
Difficile de photographier la table d'orientation, la cour ayant rejoint le patron de la ville.
Une dame un peu "prout ma chère" pose la question de la protection de cette table par un quelconque vernis anti tags argüant le fait que dés que l'endroit serait connu, des voyous ne tarderaient pas à signer leur forfait sur cette surface. Sous les sourires des présents je suggère de fermer le chemin au public pour éviter cet inconvénient. Je ne suis pas certain que cette brave dame ait saisi l'ironie de la remarque, mais enfin ...
Comme le disait Saint-Exupery : "[i]s'aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction[/i]"; visiblement, ces gens s'aiment. Nous sommes ensuite redescendu vers la tente salvatrice et ses boissons fraîches; certains ont un peu empoussiéré leurs souliers vernis, mais c'est ça la dure loi du notable en inauguration !
Discours et renseignements ont suivi; de gauche à droite : la représentante de la société ECT qui a réalisé le travail, j'ai oublié son nom, qu'elle m'en excuse si elle passe par là, Anne-Marie Demoulin, maire-adjointe chargée du développement durable, Didier Turba, maire-adjoint chargé de la culture (que j'avais déjà rencontré la veille au soir pour le vernissage de Josephte Grange-Sarles et notre maire.
Je termine par le petit kit qui nous a été distribué
Un bâton de marche siglé au nom de la société ECT, un petit sac à dos assorti contenant une brochure sur le groupe et un petit dépliant sur le détail de la réalisation de cette promenade. Ah, j'allais oublier, j'ai tout de même jeté quelques notes sur mon carnet lors des discours et des discussions , je vous les mets en vrac :
L'origine de ce chantier a 20 ans. Ça date des débuts de la Francilienne. Les promoteurs avaient, pour des besoins de terrassement creusé un cratère qu'ils comblaient avec les gravas. Cela avait été dénoncé par les habitants de l'époque et les municipalités concernées avaient sommé le promoteur, qui s'est exécuté, de rendre la zone un peu plus sympathique. De là est venue l'idée de continuer à exploiter ces rejets de terre pour en faire une protection phonique et visuelle palliant ainsi les nuisances d'une route très fréquentée.. Parallèlement des chemins cantonaux ont été aménagés. Pour donner un ordre d'idée, 5 millions de m3 ont été bougés ce qui représente 350 000 camions sur la période. C'est donc la société ECT qui assure les travaux (et les finance) aidée par les paysagistes et sous le contrôle des services technique de la mairie. Si nous ne mettons pas un sou dans les travaux la ville (et donc nous) se doit par contre d'assurer l'entretien du site.
Un petit mot sur le revêtement, il est constitué de sable et de déchets de verre broyés très finement; on appelle cela un revêtement de type ENVERR'PAQ(sable + ecostabile). Ce qui est intéressant c'est qu'il a une capacité d'auto cicatrisation, c'est à dire que les ravines ou les trous accidentels se réparent tout seul.
Le chantier n'est pas terminé, il se poursuivra par l'aménagement d'un parcours de santé (avec 12 agrés et 2 km "sportifs"), une aire de cerf-volants, un circuit de bi-cross, un arborétum et l'exploitation d'un pourtour de pièce d'eau (de 5000 m2) pour une création d'un parcours pédagogique à destination principalement des élèves des écoles. On nous annonce un délai de 2 à 3 ans pour ces réalisations; mais le chantier d'origine initialement prévu sur 8 ans a pris 20 ans, on peut donc là aussi s'attendre à des dépassements.

Billet fait par Claudius

Publié dans Un lieu - une visite

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